1. |
Bonjour chez vous
04:07
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2. |
Compter les pingouins
07:34
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Je compte les pingouins nus sur le sable chaud
Je les cueille un à un avec les doigts
Je compte les pingouins sur mes doigts rognés
Je les compte un par un
Combien de pingouins ? Combien de pingouins ?
Il y en a un, deux, trois, quatre, cinq, six, et sept !
Il y en a un, deux, trois, quatre, cinq, six, et sept !
Je compte les pingouins avec mes doigts flasques
Maudites bestioles luisantes aux doigts vérolés
Je cueille un à un les pingouins rognés
Je les compte un par un
Combien de pingouins ? Combien de pingouins ?
Il y en a un, deux, trois, quatre, cinq, six, et sept !
Il y en a un, deux, trois, quatre, cinq, six, et sept !
Je compte les pingouins sales et rognés
Maudites bestioles flasques aux mains luisantes
Je compte les boutons sur le sable chaud
Ramasser les pingouins avec mes doigts rognés
Combien de pingouins ? Combien de pingouins ?
Il y en a un, deux, trois, quatre, cinq, six, et sept !
Il y en a un, deux, trois, quatre, cinq, six, et sept !
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3. |
Illusion référentielle
05:13
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Les étoiles me parlent en chuchotant
Nous sommes trois assis en cercle
Un Dieu de pierre borgne rugissant
Ouvre une porte maintenue close
Quatre lignes courbes se dessinent
Sur un fond gris transparent
Je compte les mots qui sortent de sa bouche
Sous sa langue rugueuse
Des gardiens armés jusqu’aux dents
Viennent vers nous en silence
Un cri terrible fait trembler la nef
Dilatant les pupilles
Laissant s’échapper une volée
D’oiseaux gris-bleu
Femme Oiseau Etoile fait son nid
Dans les doigts d’une fleur
Les mots doux de la girafe
Me collent au cœur comme un avion
Le rythme des mots me transperce
Le cerveau c’est rigolo
Jamais pensé à réfléchir
A où pourquoi et comment
Je préfère danser la ronde
En se tenant main dans la main
Nous, nous sommes de bonne humeur !
On est bien comme ça, on est bien !
Nous, nous chantons de bon cœur !
On est bien comme ça, on est bien !
Nous, nous faisons l’amour souvent !
On est bien comme ça, on est bien !
Nous, nous aimons bien la bonne chair !
On est bien comme ça, on est bien !
Nous, nous ne nous battons jamais !
On est bien comme ça, on est bien !
Nous, on est content d’être fous !
On est bien comme ça, on est bien !
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4. |
Danse des Gymnosophes
05:11
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I
Pourquoi donc es-tu si triste ?
Pourquoi donc es-tu si morne ?
Notre monde n’est-il point beau ?
Notre monde n’est-il point joyeux ?
Réfléchis !
Réfléchis bien !
Pourquoi donc fais-tu la tête ?
Pourquoi donc ne ris-tu pas ?
N’es-tu pas heureux parmi nous ?
Préfères-tu vivre parmi les fous ?
Réfléchis !
Réfléchis bien !
Nous on aime bien manger,
Nous on n’aime pas penser,
Réfléchir c’est inutile,
On est bien plus heureux comme ça !
Très heureux !
Très très heureux !
Nous on aime bien sourire,
Nous on n’aime pas pleurer,
Nous on n’aime pas agir,
Nous on aime bien regarder
La télé !
La belle télé !
II
Oui je sais tu es aveugle :
Tu ne connais pas ta chance !
Pas de problème de lunettes
Et pas de laideur sous le nez !
Sous le nez !
Pas de lunettes !
Tu es sans domicile fixe :
Tu ne connais pas ta chance !
Pas de loyer à payer ! Pas de travail tu es libre !
Tu es libre !
Complètement libre !
Si tu vois un grand malheur,
Tourne la tête et les yeux,
Tu vas voir il disparaît,
Et de suite revient le bonheur !
Le bonheur !
Le grand bonheur !
Viens rejoindre les Gymnosophes !
Viens rejoindre les philosophes !
Ne t’occupe pas du monde,
Il tournera tout seul sans toi !
Tournera !
Il tournera !
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5. |
Héros de paille
04:00
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La foule appelle son héros cendré
Sorti tout droit d’un rêve rose et gris
Il chante une jolie mélodie glacée
Appelant à lui le vent et la pluie
Ils sont heureux, croyant l’avoir berné
Il n’a que faire de leur grande idiotie
Héros de paille !
Jamais ne braille !
Mangeant la glaise verte à pleine brassée
Imaginant se nourrir à leur faim
Ils refusent de voir la vérité
Ils refusent de voir un peu plus loin
Plus loin que la créature qu’ils ont rêvé
Un tigre de papier pas bien malin
Héros de paille !
Vaille que vaille !
Le monde entier n’est qu’un immense brasier
Les hommes se terrent comme des cancrelats
Attendant au pied d’un arbre calciné
Qu’un secours indulgent passe par là
Regardant le sol et traînant les pieds
Souhaitant ainsi un rapide trépas
Héros de paille !
Dort et baille !
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6. |
Miel en mortadelle
03:43
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En toi la veine et la plèvre
Finiront par se croiser
Histoire de te parfaire
Jeune oiseau éparpillé
Sous la branche misérable
Tout autour des pierres en râle
La grenouille bat de l’œil
Et la foudre ton orgueil
Tout autour de Mortadelle
Nous voletons fermement
Et la brise se répand
En petits froissement d’ailes
Mortadelle se délasse
Et les arbres penchent droit
Dans le cœur des pierres en râle
Qui es-tu ombre de quoi
Par ici sous le déluge
Rire torve et résolu
Les grimaces se consument
Et les crocs tombent des nues
Et la douve merveilleuse
Plante la pluie de tes bras
Dans l’orée tumultueuse
Ombre qui tombe de droit
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7. |
Scories
05:09
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Vieille peau de catin usée qu’on a que trop étiré
Scories effrayantes de pierres borgnes
De moutons dépecés pourrissant dans la tourbe
J’enlève le manteau de chair
Vieux cuir tanné par de longues années de rien
Un pingouin ivre qu’un abus de liqueur a rendu obsolète
Tire au bout d’une corde une antique vache à lait
Elle traîne ses pattes fanées et gémit de sa voix grêle
Demandant qu’on lui assène l’ultime coup de grâce
J’ai perdu mes dernières écailles
Oté ma pauvre parure de ride
Et j’ai souri au monde
Et j’ai souri au monde d’un sourire carnassier et vengeur
J’ai mâché la viande crue
J’ai broyé les os avec les dents
Et j’ai recraché les muscles
Je me suis aspergé de lait de poulpe
Je me suis frotté contre les fougères mutantes
Je me suis engrossé de toi
Et j’ai pleuré
Un vent de poussière s’est levé dans la forêt de corne
Les cancrelats manchots sont venus vers moi en rampant
Et ils m’ont parlé
J’ai ramassé un par un une poignée de chiffres en désordre
Et les ai rangé dans mon grand panier vert-pomme
Ils semblent heureux qu’on les regarde avec bienveillance
Et esquissent timidement un rictus de satisfaction
Je les prends par la main
Et les entraîne dans une ronde sans fin
Poursuivi par une meute de fous armés de vipères crochues
L’air est immobile
Le vieux pingouin rouillé agonise dans son sang
La terre fatiguée suinte des relents de tourbe
J’enlève un à un les restes de mon ancienne peau séchée
Assis devant la lune immobile et les étoiles muettes
Le ventre me brûle
Je vais bientôt enfanter
Enfanter d’un agneau aux pattes molles et aux oreilles de poulpe
Un agneau qui me réchauffera
De sa laine barbue et de son corps tout neuf
J’ai perdu mes dernières écailles
Oté ma pauvre parure de ride
Et j’ai souri au monde
Et j’ai souri au monde d’un sourire carnassier et vengeur
J’ai mâché la viande crue
J’ai broyé les os avec les dents
Et j’ai recraché les muscles
Je me suis aspergé de lait de poulpe
Je me suis frotté contre les fougères mutantes
Je me suis engrossé de toi
Et j’ai pleuré
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8. |
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La reine mère est partie ce matin de bon cœur
La reine mère est partie ce matin de bonne heure cueillir mon cœur
Hâte-toi de me montrer ton ardeur
Hâte-toi de venir chasser ma peur
La reine Marche en chantant un sonnet entraînant
La reine Marche en disant qu’elle est la plus belle enfant
Montre moi que plus rien n’est comme avant
Montre moi que je suis bien ton aimant
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9. |
Prison
05:53
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Une rangée de chiffres hirsutes
Qui te narguent de leur suffisante transparence
Observent un couple de pingouins affolés
Qui se dilatent et se jettent avec violence
Sur les parois opaques
De leur cage de terre
Compte les moutons
Compte les arbres morts
Oublie ton oeil crevé
Ta prison de verre
Tes cils brûlés
Regarde devant toi
Ton reflet sans tain
Regarde-toi
Dans le miroir malin
Sur une chaise en paille
A droite de la scène principale
Un homme grignote avec avidité son intestin grêle
Et rie de sa folie
Il se gratte l’anus
Avec un long objet rituel en bois
Prison de verre
Prison de terre
Des agneaux partout
Des barreaux nulle part
Une volute de fumée triste
A l’odeur d’huître morte
S’enroule lentement
Autour d’une grappe de chiffres
Abandonnée là
Par une meute de nains rabougris
Compte les moutons
Les moutons comptent sur toi
Compte les arbres morts
Les arbres morts comptent sur toi
Un troupeau de vaches cyclopes
Qui passaient par hasard
Lève la tête brusquement
Et jette un regard amusé
Sur la ronde des fous
Sur la ronde qui tourne
Sur la ronde des fous qui tournent
Midi sonne
Au clocher de la nef
C’est l’heure de rentrer les moutons
L’heure de compter les moutons
L’heure de rentrer les moutons qui comptent sur nous
L’heure qui passe et qui repasse
Et la cloche qui sonne
Et la cloche de la nef
Et la nef qui résonne
Et l’heure qui passe
Et les moutons qui comptent sur nous
Et nous qui rentrons les moutons
Et la nef qui sonne
Et les moutons qui passent
Et nous qui comptons les heures
Et la cloche qui sonne
Et la nef qui résonne
Et les moutons qui tremblent
Et les moutons qui comptent
Et les heures qui passent
Et la cloche qui sonne
Et les moutons qui tombent
Et la nef qui résonne
Et l’heure qui passe
Et la nef qui sonne
Et les moutons qui passent
Et la cloche qui sonne
Et la nef qui résonne
Et les moutons qui tremblent
Et les moutons qui comptent
Et les heures qui passent
Et la cloche qui sonne
Et les moutons qui tombent
Et la nef qui résonne
Et l’heure qui passe
Et la nef qui sonne
Et les moutons qui passent
Et la cloche qui sonne
Et la nef qui résonne
Et les moutons qui tremblent
Et les moutons qui comptent
Et les heures qui passent
Et la cloche qui sonne
Et les moutons qui tombent
Et la nef qui résonne
Et l’heure qui passe
Et la nef qui sonne
Et les moutons qui passent
Et la cloche qui sonne
Et la nef qui résonne
Et les moutons qui tremblent
Et les moutons qui comptent
Et les heures qui passent
Et la cloche qui sonne
Et les moutons qui tombent
Et la nef qui résonne
Et l’heure qui passe
Et la nef qui sonne
Et les moutons qui passent
Et la cloche qui sonne
Et la nef qui résonne
Et les moutons qui tremblent
Et les moutons qui comptent
Et les heures qui passent
Et la cloche qui sonne
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent
Et les pingouins qui dansent
Et les moutons qui tombent…
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10. |
Femme, oiseau, étoile
06:05
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Trop de sel dans la soupière
Trop de pain dans la théière
Trop d’asticots sur les draps blancs
Trop de monde assis sur les bancs
Trop de souris dans la maison
Trop de désordre sur le gazon
Trop de morts à la Télé
Trop d’argent à exhiber
Lalala lalalala, lalala lalalala,
Lalala lalalala, Non non non, on n’est pas fou !!!
Trop de sang sur la bouteille
Trop d’enfants qui s’émerveillent
Trop d’espoir qui s’évapore
Trop de bateaux dans le port
Trop de gens pas très agiles
Trop de maisons dans la ville
Trop d’amour mal assumé
Trop d’histoires à raconter
Lalala lalalala, lalala lalalala,
Lalala lalalala, Non non non, on n’est pas fou !!!
Trop de paroles dans ma chanson
Trop de phrases écrites sans raison
Trop de plaintes sur le papier
Trop d’envies jamais rangées
Trop de cerveaux qui travaillent
Trop de corps qui crient qui braillent
Trop de reproches sans dire un mot
Trop de trop et trop c’est trop
Lalala lalalala, lalala lalalala,
Lalala lalalala, Non non non, on n’est pas fou !!!
On est heureux, on est joyeux, nous on aime la vie
En bonne santé, hiver été, on vit pour aimer
Pas réfléchir, pas questionner, la Gymnosophie
Est là pour toi, est là pour moi, pour tous nous guider
Trop de paroles dans ma chanson
Trop de phrases écrites sans raison
Trop de plaintes sur le papier
Trop d’envies jamais rangées
Trop de cerveaux qui travaillent
Trop de corps qui crient qui braillent
Trop de reproches sans dire un mot
Trop de trop ET TROP C’EST TROOOOOOP !!!!!!!!
Lalala lalalala, lalala lalalala,
Lalala lalalala, Non non non, on n’est pas fou !!!
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11. |
Complainte du fou
06:25
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Une rose est fanée
Une année est passée
Sortez donc vos mouchoirs
Et vite allons boire
Le décor est planté
C’est un bien bel été
Marchons main dans la main
Sortons donc le nain
Il pleut des vaches à lait
Des touffes entières de baies
Trois beaux agneaux hirsutes
Quatre poulpes en rut
Mangeons quelques vipères
Faisons taire père et mère
Un ragoût de pingouin
Brille tout au loin
Moi je suis un peu fou
J’aime le cri du hibou
Bercer mes nuits sans lune
Si loin de ma brune
Une rose est plantée
Une année est passée
Le décor est fané
C’est un bel été…
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Gaë Bolg Brittany, France
Gaë Bolg est un artiste protéiforme ayant œuvré autant dans la musique classique que dans les formes les plus variées de la musique populaire. Il sévit depuis maintenant plus de 20 ans pour le meilleur et pour le pire !
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